ADE-01 « Valorisation des extraits des plantes à vertus pesticides pour la gestion des insectes nuisibles des cultures maraîchères dans la région de Koulikoro » est l’un des 8 projets de recherche de l’IPR/IFRA de Katibougou, financés par le projet Formation Agricole pour la Sécurité Alimentaire au Mali (FASAM) dans sa volonté de promouvoir davantage la recherche au sein de l’institut. L’heure est à l’évaluation des impacts du projet après deux et demi de mise en œuvre dans la valorisation des extraits de plantes contre les insectes ravageurs en lieu et place des pesticides chimiques.
Certaines statistiques ont démontré que l’utilisation généralisée des produits phytosanitaires chimiques dans le traitement des plantes contre les ravageurs a conduit à la pollution de l’environnement avec la menace de disparition de certaines espèces végétales et animales. Malgré tous les effets indésirables sur l’environnement et la santé de l’homme, les producteurs continuent à utiliser ces produits à des fréquences élevées. Certains agriculteurs sont de plus en plus soucieux des impacts écologiques des pesticides chimiques de synthèse et font recours aux alternatives.
Dans le but de palier à ce problème, c’est-à-dire diminuer l’utilisation des pesticides chimiques dans le traitement des plantes, une équipe d’enseignant-chercheurs de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou a mis en place en 2018, un projet de recherche dénommé « ADE-01 » ou « Valorisation des extraits des plantes à vertus pesticides pour la gestion des insectes nuisibles des cultures maraîchères dans la région de Koulikoro » qui vise comme son nom l’indique, à promouvoir l’utilisation des extraits de plaintes à vertus pesticides pour la gestion des insectes nuisibles des cultures maraîchères en lieu et place des pesticides chimiques.
Au regard de sa pertinence, ce projet de recherche a été financé avec 7 autres projets par la coopération Canadienne à travers le projet Formation Agricole pour sa Sécurité Alimentaire au Mali.
Depuis sa création en 2018, ce projet, conformément à son objectif, accompagne les producteurs maraichers de la commune de Baguinéda à travers les maraichers de Sanankorobougou (à ne pas confondre avec Sanankoroba), Gnognakoro, Bandougou ; de Fanafiecoura et Sonitiegni dans la commune de Kambila (cercle de Kati) et de la commune de Siby (Kalaya, Siby, Ténéya et Djoulafodo) en mettant à leur disposition des extraits efficaces contre les insectes ravageurs des cultures maraichères.
Ces producteurs ont également bénéficié dans le cadre de l’accompagnement du projet, des sessions de formations sur les enjeux de l’agro écologie, sur la fabrication et l’utilisation des bios pesticides à base de plantes pesticides, la reconnaissance des arthropodes utiles et nuisibles des cultures maraîchères et d’autres appuis conseils.
En prévision de la fin du projet en avril 2021, les membres du projet ont organisé, conformément au protocole de recherche deux grandes activités. La première à consister à l’organisation le 18 avril 2021 à Fanafiecoura d’une visite d’échanges entre producteurs et productrices maraichers de la région de Koulikoro dans le but de promouvoir davantage la culture de partage d’expériences.
S’agissant de la deuxième, qui a eu lieu du 23 au 24 avril 2021, elle a porté sur la tenue d’une mission d’enquête de satisfaction pour évaluer les effets du projet auprès des producteurs bénéficiaires mais aussi pour mieux comprendre les acquis et les limites de l’intervention du projet dans les villages concernés.
Il s’agissait plus précisément à travers cette enquête, d’analyser la perception des parties prenantes (producteurs maraichers, personnel d’encadrement, les membres de la communauté) sur la mise en œuvre des activités du projet, sur l’efficacité des extraits des plantes; d’identifier et documenter les enseignements tirés de la collaboration (producteurs, encadreurs et chercheurs) et les bonnes pratiques adoptées par les bénéficiaires sur les sujets spécifiques mais également dans le but d’apprécier les chances de survie des actions, la capacité à pérenniser lorsque l’appui cesserait.
Source: Cellule de Communication de l’IPR/IFRA